L’histoire

D’après les recherches faites au sujet de l’Augère, en ce qui concerne ses origines, il parait que son nom viendrait du latin «augeria», trou d’eau, qui expliquerait sa situation soit actuellement, dans un fond entouré d’eau, soit, à l’origine, où il aurait été construit près de la rivière de l’Ours (dite «de rose») dans un pré ou l’on voit encore les restes d’une motte qui pourrait bien être le lieu d’une ancienne construction dont il ne resterait que ce renflement de terrain qui semble avoir eu une double enceinte.

 

Les anglais, pendant la guerre de 100 ans, auraient détruit le château qui aurait été reconstruit en 1441 à la place actuelle par François de Culan (ancêtre de la famille de Laforcade). Une pierre fait foi de cette date et l’on peut déplorer qu’elle n’ait pas été enchâssée au dessus de la porte d’entrée de l’escalier de pierre

 

Depuis au moins cette date, sinon les origines dont on n’a pas retrouvé de trace, le château aurait toujours été dans la famille, mais transmis souvent par les femmes et a, de ce fait, souvent changé de nom de propriétaire. Encore à notre époque : de Montbel, de Vélard de Chateauvieux, de Gaudart d’Allaines, de Laforcade, et aujourd’hui, Madame Agnès de Chatelperron née de Laforcade.

 

Agonges était, au Moyen-Âge, du ressort de la châtellenie de Bourbon, tandis que Montilly ressortissait à celle de Belleperche. Dès 1301, à en croire les noms féodaux, un certain Jean de l’Augère (ou de Laugière) rendait hommage pour sa maison de «Laugières», en la châtellenie de Belleperche. Semblable hommage devait être rendu un siècle plus tard, en 1410 exactement, pour le même fief. C’est une branche cadette de cette famille, à en croire Tiersonnier et des Gozis, qui se serait fixée à Agonges, en adoptant pour sa nouvelle installation, le même nom de Laugères

 

Le château de l’Augère fut construit vers la fin de la guerre de 100 ans sous Charles VIII, petit roi de Bourges, gentil dauphin dont le royaume se situe au sud de la Loire. Au nord et à l’ouest dominent les gens de l’Angleterre qui ravagent les provinces et qui, en 1429 assiègent la ville d’Orléans (seule ville au nord de la Loire tenue par Charles VII).    Le roi d’Angleterre (Henri VI) tente de faire sauter le verrou d’Orléans pour envahir le sud. C’est dans cette situation désespérante qu’interviendra providentiellement la fille d’un paysan aisé de Lorraine, Jeanne d’Arc, porteuse d’une double mission donnée par «Messire Dieu» : délivrer Orléans et faire sacrer Charles VII (juillet 1429, Reims).  Jeanne d’Arc chevauchera en Bourbonnais en octobre, novembre 1429. Elle venait de Bourges avec sa petite armée, assiégea St. Pierre le Moutiers et délivra la ville de ses ennemis. Elle traversa Le Veurdre, Bagneux, marcha sur Moulins…     Madame Agnès de Chatelperron de Laforcade descent de la famille de Jeanne d’Arc par Jehann son frère, écuyer et seigneur de Vaucouleurs dont la fille Madame Crespire de Vaucouleurs épousa le 16 octobre 1558 le chevalier Espérant de Godart, seigneur de Marteau de Montereau de Maurepart d’Allaines, ancêtre de la famille de Laforcade.